mardi 27 mars 2012

Les méchants mardis

Mardi dernier le mercure a dépassé les 27 degrés,toute la journée et le lendemain en maillot de bain à lire au soleil. Toute cette chaleur avait amené un coup d'eau subit et impressionnant jusqu'à hier quand le thermomètre est descendu sous les -15 cette nuit.
 Même cet après-midi à -8, la rivière du Moulin avait repris son lit et ses décorations
 La Chute à l'Équerre givrée à mort
 Même à ses pieds les monuments glacés
 prenaient toute la place.
 La débâcle des glace avait laissé des souvenirs impressionnants.
 Cette mousse verdoyante avait de la difficulté à nous redonner espoir en un peu de chaleur.
Sous la passerelle, plantations de verre.

dimanche 25 mars 2012

Quelle force!

 Le 23 mars je suis retourné surveiller ma Rivière du Moulin.
 Tout comme la veille elle n'était pas vraiment de bonne humeur et elle le montrait à la Chute du Voile de la Mariée.
 Mais aussi à la Chute à l'Équerre qui avait triplé sa largeur et sa puissance.
 Avec ou sans glaces?
 Entre les deux photos précédentes il n'y a que 10 petites minutes où la rivière s'est transformée en champ de glaces qui menaçait de faire une embâcle monstre.
Aujourd'hui en dessous de notre sorbier d'Amérique il y avait des noces de jaseurs boréal! 

samedi 24 mars 2012

Il avait 43 ans...

Peu de choses réussissent à me sortir de mon petit monde de retraité solitaire et content de l'être. Aujourd'hui je me suis retrouvé dans une mer de monde parmi lesquels j'en connaissais plusieurs ce qui est plutôt rare et nous avons été entassés plus d'une heure, dans une progression d'une lenteur qui avait quelque chose de solennel pour venir une dernière fois entrer en relation avec un homme de 43 ans que j'avais connu et beaucoup apprécié, mais qui avait décidé avant hier de mettre fin à ses jours.
À tous ceux et celles à qui j'ai parlé c'était l'incompréhension. Ce garçon apparemment choyé par la vie, intelligent, habile, travaillant, ayant tout réussi à son âge, marié et père de plusieurs enfants et reconnu pour sa gentillesse et son sourire de tous les instants, cachait à tous une douleur, un désarroi suffisant pour ne pas envisager de solution autre que de tout arrêter cela, même en pensant à la douleur qu'il causera tout autour de lui en le faisant.
Ça m'a ramené à mes propres 40 ans, où pendant plusieurs années, je me suis senti si mal, si peu fier de moi que j'avais trouvé où et comment je mettrais fin à tout ça. Depuis cette époque, il s'est passé toutes sortes de choses des belles et de moins belles, ça fait plus de 20 ans et j'aime beaucoup ma vie. Je ne sais pas vraiment ce qui m'a empêché à ce moment là, mais c'est sûr que je n'aurais jamais imaginé ce qu'est ma vie aujourd'hui.
Lui ne saura pas ce qu'il a manqué, mais qui suis-je pour donner mon avis?

jeudi 22 mars 2012

Isabelle, vla le printemps! (Ricet Barrier)

Fines mains bronzées, ongles d'un noir éclatant, sur un Lee Child: ma blonde turbo!
 
Au parc il y avait de tout: de la neige, de la glace, de la terre nue, mais surtout beaucoup d'eau dans la Rivière du Moulin qui avait des allures de "déluge" comme ici à la Chute à l'Équerre.
 
À la Chute du Voile de la Mariée, les glaces, les troncs d'arbre et un courant de tous les diables prenaient toute la place 
À tel point que le sentier était quelquefois un peu périlleux 
Comme ici à la Chute à l'Équerre, où le sentier tout en bas était disparu sous la rivière et que j'ai réussi à contourner en montant de peine et de misère dans le flanc de la colline 
 Ici aussi, tout près de la Chute des Sables, le sentier était disparu sous l'eau
Beaucoup d'eau, surtout à cause d'une embâcle un peu plus bas. J'ai dû monter sur la colline à travers bois pour ne pas retourner sur mes pas. 
Ça ne m'a pas empêché de montrer mes fesses aujourd'hui. Je suis "bottes", n'est-ce pas?

Le meilleur roman policier depuis logtemps

L'honneur d'Edward Finnigan par  Roslund&Hellstrom, 454 pages

Pendant notre été imprévu de deux jours j'ai été happé par ce roman que j'ai lu presque complètement, étendu au soleil sur le patio, comme sur une plage du sud. Et je vous jure que ce polar suédois m'a donné autant de sensations et de contentement que ce merveilleux soleil si surprenant.
C'est le troisième roman de ces deux comparses, qui ont l'air si différents physiquement, et je salivais d'impatience depuis que j'avais lu le commentaire de Norbert Spehner dans la Presse: Trois polars venus du froid .
J'ai lu La Bête et Box 21, leurs deux romans précédents et ce sont les meilleurs romans policiers que je connaisse. Ce dernier est encore meilleur. Les auteurs nous font encore ressentir, vivre toutes les pensées, les faiblesses, la vie intérieure de tous les personnages quelques soient leur variété avec une vraisemblance telle qu'on est piégé dans un monde si proche de notre actualité. Mais en plus, dans l'Honneur d'Edward Finnigan les auteurs nous surprennent complètement avec un dénouement qui nous jette complètement par terre. 
Sur la peine de mort, je ne crois pas qu'il y ait meilleur livre mélangeant avec le plus grand bonheur, une réflexion profonde et honnête sur le sujet mais avec en plus une histoire qui nous sort du monde et nous traîne à genoux jusqu'à la fin.
Bonne lecture.

mardi 20 mars 2012

Parlons de cul pour faire changement!

Ne souriez pas trop vite. On ne parle pas ici du plaisir du cul, du cul caressé, du cul flatté. On parle du cul brutalisé.
Vous reconnaissez le site, barrage de Laterrière où j'étais samedi en skis et légèrement vêtu. Voyez maintenant ce que j'ai sur la tête, vous comprenez mon histoire de cul?
Voici l'engin avec lequel j'ai fait les 20 km pour me rendre là. Remarquez le siège. Comparé à un siège de Honda Pilot...
Commencez-vous à comprendre mon histoire de cul?
Mais en dehors du cul, tout le reste de mon corps a profité de ces 40 premiers kilomètres de l'année un 20 mars avec une température de 20 juin.  Même le mince LIFA était de trop.



lundi 19 mars 2012

Le plus illustre des Baillargeon dans Urbania, la plus belle revue du Québec

 Depuis deux ans je suis abonné à la revue Urbania, un trimestriel très particulier et assez extraordinaire qui développe à chaque numéro un thème. Voici la couverture du "Spécial Gros":
C'est du bon stock!
Au début de l'hiver ils ont lancé une double invitation pour le spécial Hiver qui est sorti cette semaine. Il voulait avoir des belles photos d'hiver et il voulait aussi un beau souvenir d'hiver. Je leur ai envoyé l'histoire un peu plus loin dans cet article et vous devinez quelle photo accompagnait cet envoi.

J'ai reçu aujourd'hui mon Spécial Hiver dont voici la couverture.
Vous comprenez pourquoi j'aime cette revue?

En plus devinez ce que j'ai trouvé dans l'article intitulé "T'es beau dans ton one-piece!", qui rassemble les photos d'hiver qu'ils ont choisies parmi toutes celles qu'ils ont reçues. Voyez à la deuxième page qui on trouve.

Voici le texte qui lui n'a pas été retenu, il n'en prenait qu'un. 

Au Lac

Les plus beaux samedis d’hiver quand j’étais enfant, c’était ceux où on allait au Lac avec papa.

Nous sommes au début des années 50 et mon père enseignant en campagne, en plus d’initier son village au patin à glace découvre le ski. Assez pour acheter 3 paires de ski avec bottes et bâtons dans le catalogue Eaton : une pour lui et les deux autres pour les deux plus vieux, mon frère et moi.

Le Lac quant à lui est situé à un kilomètre à travers champs derrière la maison où nous allons à pied pendant toute l’année. Le printemps et l’été pour y pêcher et s’y baigner, l’automne pour y chasser le canard et l’hiver pour patiner et faire du ski.

Un hiver la neige avait tardé mais pas le froid. C’était exceptionnel, pas un centimètre de neige dans les champs et le lac qui avait complètement gelé sans qu’il y ait eu aucun vent ce qui avait donné ma plus belle glace à vie. Un samedi matin papa décida que nous allions aller patiner au Lac. Nous étions alors 6 garçons à la suite mais le dernier étant encore trop jeune les cinq plus vieux s’habillèrent, les deux plus vieux apportèrent leurs patins et on se mit en route à pied avec un lunch préparé par maman. Il faisait très froid mais pas de vent ce qui nous aida dans la traversée de ces champs complètement plats derrière chez-nous. Arrivés sur la colline surplombant le Lac, la vue était féerique. Les champs encore complètement jaune entourait un lac d’un bleu très foncé, presque noir, c’était magique.

Transparente comme du verre nous avons mis quelques temps à nous hasarder plus loin sur cette glace. Nous avions apporté une grande hache pour vérifier l’épaisseur, ce qui ne fut pas facile. Une fois cette précaution à peu près prise, papa s'élança et nous à sa suite sur cette patinoire à perte de vue que nous avions l’habitude de sillonner beaucoup plus lentement l'été en chaland à rames. Nous avions l'impression d'être des surhommes de couvrir une pareille distance, à une telle vitesse en ayant l'impression d'être au dessus du vide. Le lac complètement entouré de petites collines nous donnait l'impressions d'une patinoire de géants. Nous allions où nous voulions excepté les deux ruisseaux, un qui alimente et l'autre qui permet l'écoulement, dont il ne fallait pas s'approcher. Cela ne nous empêcha pas d'aller au plus près pour tester un peu les limites de notre bravoure(bravade) ainsi que la résistance de cette glace qui s'amincissait jusqu'à devenir belle eau claire qui nous attirait...
La glace était si transparente que nous pouvions voir le sable au fond du lac comme en été, à tel point que nous avons suivi pendant assez longtemps un rat musqué comme derrière un aquarium. 
Au bout d’une heure ou deux de montées et de descentes à l’emporte pièce il a bien fallu ralentir et trouver d’autres activités nous permettant de nous reposer. Un d’entre nous eut une idée. On prendrait la hache et en plaçant quelqu’un à chaque extrémité du lac (environ 300 ou 400 mètres) on se la lancerait en la faisant tournoyer sur la glace. En la tenant par le manche nous nous donnions un élan que nous bloquions  comme un lanceur de marteau en athlétisme. La hache partait en tournant sur elle-même à grande vitesse sur la glace parfaite et dure avec un son dont nous nous rappelons tous. La présence de l’eau du lac sous la glace provoquait au passage de la hache un bruit caverneux, sourd mais en même temps vibrant et formidable comme les effets spéciaux des films actuels. En plus, la distance couverte était tellement formidable que seule notre fatigue et probablement la fin de la patience de papa réussirent à nous faire accepter le retour.

La marche d’un kilomètre à travers champ à la suite d’une telle journée était le couronnement, la cerise sur le gâteau. Nous avions l’impression d’avoir accompli les travaux d’Hercule, nous étions fatigués mais tellement fiers et émerveillés.

Une photo prise à cette occasion nous rappelle que nous n’avions pas rêvé.






 

samedi 17 mars 2012

Je ne me suis pas ennuyé du Tour du Mont Valin


Aujourd'hui le ski sur le lac Kénogami se faisait dans cette tenue 
Le pique-nique lui, encore plus relax 
Avez-vous vu mon domaine pour 90 minutes de soleil, de bouffe et de lecture 
Les paysages de glace, de neige et de ciel d'un bleu enivrant 
Les plages commencent à apparaître 
Celle-ci, que je connais bien 
Ceux qui pensaient que j'étais très "environnement" ne savent pas que j'utilise l'énergie ATOMIC 
De la glace et de l'eau, les montagnes, on arrive 
Quel paysage! 
Là c'est vrai que je suis proche et que c'est beau: plus de danger. 
J'ai parlé trop vite, il y a encore des gros dangers aux abords de la rivière Chicoutimi. Un peu plus et il écrasait mon ski.

jeudi 15 mars 2012

Le club privé

Le soleil était aussi beau que lundi, mais il faisait plus froid et le vent était fort
 En plus, il était tombé de la neige, une petite couche, juste ce qu'il faut pour faire du pas de patin dans des conditions extra
 À tous les 500 à 800 mètres, arrêt pour jouir
 On a l'impression d'avoir un moteur
La distance parcourue dans si peu de temps, extra
 Juste avant de tourner pour contourner l'ile Jean-Guy
 Regardez-moi cette immensité vierge qui m'invite
 C'était confortable mais j'avais dû travailler pour mettre des sapinages sous mon matelas
 J'étais installé comme de la tire sur la neige
C'était facile de monter sur les tables du lac Kénogami
J'avais un ami quadrupède qui me précédait le long de la berge
Au retour, j'ai constaté que j'ai été le seul à me promener sur ce lac aujourd'hui, un vrai club privé