lundi 27 août 2012

Le vote stratégique, utile, ça va faire: je vote Québec Solidaire

Depuis deux élections au Québec je vote stratégique pour défaire le parti libéral tout en ayant très peu d'espoir puisque le PQ n'en finit plus de se diluer, de se compromettre et surtout à dériver à droite.

Le candidat péquiste Stéphane Bédard n'est pas un mauvais bougre, loin de là, mais à l'image de son parti, il semble que seule l'atteinte du pouvoir est importante pour ensuite "livrer la marchandise dans son comté quand il sera au pouvoir" comme il se doit dans tous ces partis politiques où les idées, les idéaux, ne servent qu'à nous leurrer en période électorale comme le plumage des oiseaux mâles à la saison des amours dont le seul objectif est de "fourrer" les femelles, un peu comme nous quoi (j'emprunte la comparaison à Boucar Diouf dans une lettre d'opinion dans la Presse de ce matin).

Pourtant le seul parti qui correspondait à mes idées et à la vision que j'ai de notre Québec, c'était le parti de Françoise David.

Mais là c'est fini et le 4 septembre je voterai pour Québec Solidaire le seul parti qui me représente vraiment (M. Aussant vous auriez dû vous intégrer à Québec Solidaire plutôt que de fonder un autre parti).

C'est Pierre Foglia qui m'a vraiment décidé en bottant le cul à ma stratégie, à l' "utilité", comme il dit.


L'utilité

PIERRE FOGLIA
La Presse


Le cinéaste, écrivain et intellectuel de gauche Bernard Émond, qu'on imaginait bien voter pour Québec solidaire, en fait qu'on n'imaginait pas voter pour autre chose que Québec solidaire, nous dit dans Le Devoir de je ne sais plus quand qu'il faut voter utile, qu'il faut voter PQ.






J'ai beaucoup d'amis comme lui. Même ma petite-fille Louise, 11 ans et demi, me disait hier: grand-papa, il faut que tu votes utile...
Elle habite à deux pas du local de Françoise David, ça fait qu'hier on est entrés pour saluer Françoise, qui incidemment n'était pas là, et c'est en sortant, après un petit moment, que Louise m'a dit gravement:
Grand papa, il faut que tu votes utile.
Qu'est-ce que ça veut dire, utile?
Ben il faut que tu votes pour que Charest débarque. Elle m'a expliqué que si je votais pour Amir Khadir, mon vote serait perdu et Charest resterait là, et faut surtout pas que Charest reste là. Tu comprends?
Oui, chérie, je comprends.
Je ne le lui ai pas dit pour ne pas lui faire de peine: je ne voterai pas utile. Mais je vais le dire ici à Bernard Émond, tant pis si ça lui fait de la peine.
Je ne voterai pas utile parce que, précisément, votre texte, M. Émond. Pas celui du Devoir où vous nous appelez à voter pour le PQ, celui paru dans la revue Relations en septembre 2009 et repris dans Il y a trop d'Images. Ça commence comme ça:
«Nous vaincrons! Ces mots ont enflammé ma jeunesse. À 57 ans, après avoir vu reculer pendant toute ma vie les causes de l'indépendance, du socialisme, d'une culture nationale forte et partagée, je sais au plus profond de mon être que nous ne vaincrons pas. Mais en même temps, je n'ai jamais été plus convaincu de la nécessité de la résistance.»
J'adhère à chacun de vos mots, M. Émond, je n'ai pas eu à les chercher loin, quand je suis tombé dessus la première fois je les ai écrits sur une feuille de carnet que j'ai épinglée sur mon babillard à côté de la photo de mes chats, de mes enfants tout petits et de quelques amis morts.
Comme vous, M. Émond, je n'ai jamais été plus convaincu de la nécessité de la résistance. C'est pourquoi je vais voter pour la résistance.

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