Mon premier souvenir de vélo aurait dû me décourager d’y
retoucher. Sur un « bicycle »trop grand pour moi, à pneus ballons, je
roule à toute vitesse et un chien immense (j’ai 6 ou 7 ans) court à côté de moi
jusqu’à ce qu’une corde (grosse) qui fait office de barrière et que dans mon
excitation je n’ai jamais vue, se transforme en corde à linge… pour mon jeune
cou ! Je me réveille entouré de ma mère de tantes et de cousins cousines qui sont sur leur ferme et qui sont paniqués.
Malgré tout le goût ne passe pas. Papa avait son école d’
« agriculture » pour étudiants de 8e et 9e
année, voisine de notre maison. Nous étions à l’école de rang un peu plus loin
et nous finissions l’école avant. Aussitôt arrivés, René et moi allions
« emprunter » les vélos de deux élèves Yvon Gobeil et Yvon Paré.
Gobeil avait un grand Glider 28 pouces et Paré un Régent 26 pouces. René
prenait le Glider et moi le Régent.
Quand papa l’a su ils nous a défendu de le refaire et il est
allé nous acheter chacun une bicyclette, 28 pouces (trop grande pour nous),
mais de fille (pas de barre dangereuse pour nos jeunes virilités), usagées, 55$
pour celle de René et 50$ pour la mienne. Ce que ces bicyclettes ont vécu et
nous aussi en étant dessus, ça ne se conte pas complètement, mais c’est notre
premier apprentissage de la liberté et de l’autonomie.
Adulte je me suis racheté un vélo à 23 ans et j’en ai
toujours fait. Sur les routes, dans les forêts, sur la neige durcie ou la glace
des lacs, je suis incapable de m’en passer.
Hier j’ai dû m’acheter des pneus pour remplacer ceux d’un
vélo que j’ai acheté l’an dernier et dont les pneus handicapaient lourdement
les performances. Chez Ultra Violet un jeune m'a vendu ce qu’il me fallait :
des pneus à 50$ pièce. Papa n’aurait pas été d’accord!
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