lundi 2 avril 2012

Une séparation

En allant au ciné club de Chicoutimi ce soir je ne m'imaginais surtout pas être replongé de façon aussi particulière dans ma première séparation. Malgré le titre, il s'agissait quand même d'un film iranien que je croyais très éloigné de notre réalité nord américaine.
Ce film qui a gagné l'oscar du meilleur film en langue étrangère, devant notre "M.Lazhar", méritait bien sa récompense. En plus de ses qualités cinématographiques évidentes ce film est un exploit par rapport à au moins deux éléments.
En premier ce film iranien nous montre l'Iran quotidien d'un peuple comme les autres qui n'a rien à voir avec la couverture médiatique nord  américaine stéréotypée, démonisée, qui ne nous parle que des excès religieux et les bras de fer politiques de nos pays avec tous les pays du monde qui ne veulent pas se soumettre à notre "démocratie" tellement transparente, empathique et désintéressée. À part les particularités culturelles montrées de façon toute naturelle, la vie et les préoccupations qui l'entourent ressemblent beaucoup aux nôtres.
La preuve en est cette séparation d'un couple dont la femme essaie de brasser un peu la relation du couple qui aboutira quand même à une séparation après toutes sortes d'événements plus ou moins importants et dont la principale victime sera la fille de 11 ans du couple.
Cette séparation, c'est "Une séparation" avec les mêmes besoins non comblés, les mêmes incompréhensions, les mêmes crises, les mêmes blessures longues à cicatriser. Elle a beau se passer en Iran, la vérité du propos m'a replongé directement dans ces évènements qui ont laissé des cicatrices profondes.
Le réalisateur a réussi un film iranien "universel". Bravo!

Fiche du film: Une séparation

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